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J'peux pas, j'ai poney!

    

Marc Renard

Le TREC, une aventure équestre!

Prénom et nom : Marc Renard

Lieu et date de naissance : Berchem-Saint-Agathe, né le 08/05/1960.

Installations sportives : Dixie Ranch à  6670 Gouvy.

Profession : éducateur spécialisé

Discipline(s): 
TREC

Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est le TREC?                                                                                                                                                                                                                                                            Le TREC, Techniques de Randonnée Équestre de Compétition est le concours complet du cavalier d’extérieur, le « raid aventure » de l’équitation. Né en France dans les années 80, sous l'impulsion de cavaliers randonneurs désireux de comparer entre eux leurs qualités et celles de leurs montures, lors de petits concours basés sur les situations rencontrées en randonnée et voyage équestre. Évoluant progressivement vers une véritable discipline sportive, le TREC s'est vu réglementé et donne lieu depuis le début des années 90 à des championnats internationaux, du Monde et d'Europe, ainsi qu'à un circuit de Coupe d'Europe. La discipline est actuellement régie au niveau national par la FRBSE et ses deux ligues communautaires et au niveau international par la FITE (Fédération Internationale de Tourisme Équestre).

Le T.R.E.C. englobe diverses techniques équestres regroupées en trois phases et réparties généralement sur deux jours. Celles-ci sont à effectuer avec le même cheval et le même harnachement. Cette compétition a pour but de privilégier la réussite d'un couple devant un ensemble de difficultés plutôt que son succès dans un seul domaine. Nous pouvons donc comparer cette discipline au concours complet d'équitation, mais propre aux cavaliers de pleine nature.

La discipline est accessible à tout équidé pour autant qu'il ait l'âge requis pour son niveau d'épreuve et compte parmi ses atouts une bonne condition physique, du calme, de l'écoute et une grande complicité avec son cavalier.

En Belgique, le cavalier de TREC doit être âgé d'au moins 14 ans pour participer en solo et de 12 ans pour faire équipe avec un adulte responsable. Il est capable de se déplacer en milieu naturel, à l'aide d'une carte topographique et de franchir en sécurité l'ensemble des difficultés habituellement rencontrées dans la nature. Aucune tenue officielle n'est imposée, cependant une tenue d'équitation correcte est exigée. Le port du casque est obligatoire sur l’ensemble des phases et le gilet de protection dorsale est requis pour certains niveaux lors du Parcours en Terrain Varié ou PTV.

Le P.O.R. : Parcours d'Orientation et de Régularité

Boussole, carte et chrono sont les outils indispensables. Les concurrents doivent emprunter scrupuleusement un itinéraire de 10 à 50 km suivant le niveau d'épreuve, correspondant à un tracé qu'ils auront découvert et recopié 20 minutes avant leur départ. Des contrôles, dont les concurrents ignorent l'emplacement, sont disséminés tout au long du parcours. Ces contrôles permettent de vérifier l'heure de passage du concurrent, l'exactitude de l'itinéraire emprunté ainsi que le bon état de santé du cheval lors des contrôles vétérinaires. Les cavaliers respectent une vitesse imposée, comprise entre 6 à 12 km/h. Une bonne maîtrise de la topographie permet d'anticiper l'effort du cheval et de gérer sa progression.

Le P.T.V. : Parcours en Terrain Varié

Ce parcours d'environ 1500 m est à effectuer en un temps imparti. Il présente un éventail de difficultés naturelles ou simulées : portail, tronc, fossé, passerelle, haie, gué, immobilité, contre-haut, etc.... Les juges notent l'efficacité et le style ou l’allure choisie par le concurrent pour négocier les obstacles ou difficultés. Cette phase, qui se déroule généralement le lendemain du P.O.R., permet en plus d'évaluer l'aptitude du cheval à récupérer d'un effort soutenu et prolongé.

La M.A. : Maîtrise des Allures

Cette phase est destinée à mettre en valeur les allures du cheval. Dans un couloir matérialisé d'environ 2 mètres de large, le cheval devra parcourir une distance de 150 m, d'abord au galop le plus lent, puis au pas le plus rapide.

 

Pourquoi s’être dirigé vers cette discipline ?

Cavalier d'extérieur, passionné de longues randonnées et de voyage à cheval, je n'en suis pas moins compétiteur dans l'âme. C'est pourquoi, au début des années 90, je me suis essayé avec un certain succès à l'endurance. Après quelques saisons dans cette discipline, j'ai découvert le TREC en France et j'ai immédiatement été séduit par l'aspect technique très complet de cette discipline se rapprochant plus de l'aventure équestre et de ce que je recherchais en randonnée. J'ai dès lors suivi l'évolution de la discipline en Belgique, aussi bien en tant que cavalier, qu'organisateur de concours et que membre des diverses comités de gestion et promotion de la discipline.

Quel et votre palmarès ?

C'est en 2001 que je décroche ma première sélection en équipe nationale. Lors du championnat du Monde à Vielsalm, ma jument Kâline et moi terminons 4èmes, au pied d'un podium exclusivement français et à seulement 11 petits points du vainqueur (sur un total de 460 pts).

En 2003, nous terminons à la 11e place au championnat du Monde à Recogne et médaille de bronze par équipe.

Champions de Belgique en 2008 et repris à nouveau dans l'équipe nationale pour les Mondiaux à Lamotte Beuvron en France, nous sommes contraints à l'abandon suite à un petit accident en fin de POR. Ma jument Kâline, alors âgée de 18 ans, en gardera une faiblesse à un antérieur et je la retraiterai la saison suivante.

Le temps de retrouver un cheval et de le préparer pour le TREC, je reprends la compétition en 2011 avec Zenna, ma nouvelle jument. Nous nous qualifions pour les Mondiaux 2012 au Portugal où nous terminons à une très honorable 18ème place, sur plus de 70 concurrents venus de pas moins de 14 nations. Notre saison 2012 se clôture en outre par un titre de champions de Belgique.

En 2013, nous prenons part au Raid du Centaure, épreuve mythique d'orientation et de régularité de 100 km, dont plus de la moitié de nuit. Les conditions de ce raid étaient relativement extrêmes car en ce début mars, les hauts plateaux du Morvan (Bourgogne) étaient couverts d'une quarantaine de centimètres de neige et la température nocturne était de moins 8 degrés. Nous terminons 3èmes, fatigués mais en bonne santé, gagnons la célèbre boucle de ceinture tant convoitée, et entrons dans la "légende du Centaure".

En 2014, nous sommes vice-champions de Belgique, vainqueurs de la Coupe de Belgique et terminons la saison internationale à la 2ème place de la Coupe d'Europe.

Nous récupérons le titre national en 2015 et sommes en bonne voie pour un nouveau podium en Coupe d'Europe.

Y-a-t-il une victoire plus marquante ou un événement plus particulier à vos yeux ?        

Mes souvenirs les plus marquants en tant que cavalier sont sans conteste ma 4ème place lors de mon premier championnat du Monde, alors que je partais comme 'outsider" de l'équipe, et mon succès lors du "Raid Centaure" en 2013 car cela représentait un véritable challenge. J'avais passé l'hiver 2012-2013 à entraîner ma jument Zenna par toutes les conditions climatiques, de jour comme de nuit et testé un équipement propre à entreprendre cette aventure dans les meilleures conditions.

Mais je ne suis pas que cavalier et, en tant qu’organisateur, mon meilleur souvenir est le merveilleux succès du Championnat d’Europe des jeunes cavaliers en 2013 à Mont-Le-Soie (Vielsalm), où, cerise sur le gâteau, l’équipe belge, dont mes deux filles faisaient partie, monte sur la seconde marche du podium.

Quelques mots sur vos chevaux de tête ? 

Le TREC a cet avantage, qu'il permet à tout type d'équidé de s' exprimer. Comme en tourisme équestre, il n'est pas indispensable d'engager de gros moyens financiers pour se procurer un cheval capable d'y faire carrière, même à haut niveau. Bien qu'ayant participé au débourrage, à l'éducation et à l'entrainement de plus de 150 chevaux et autres équidés, ma carrière de treciste ne s'est appuyée que sur deux compagnes équines.

Ma première jument, Kâline de Treppezaine, est d'origine trotteur. Cela ne l'a pas empêchée d'être par deux fois championne du Monde de maîtrise des allures et donc, de pratiquer un excellent petit galop lent et rassemblé. J'ai eu la chance de l'acquérir alors qu’elle n’avait qu’un an et demi et de pouvoir la débourrer et l'entraîner à ma main. Ses six saisons d'endurancière lui ont procuré une condition physique non négligeable pour sa reconversion au TREC, bien que le type d'effort et donc d'entrainement soient très différents pour les deux disciplines.

Suite à sa mise à la retraite en 2009, une amie m'a présenté Zenna, une jument apaloosa de 11 ans dont la propriétaire ne pouvait plus s'occuper. Deux saisons furent nécessaires pour l’initier au TREC et, depuis 2012, nous évoluons ensemble au plus haut niveau. Zenna, jument au caractère bien trempé, est très différente de Kâline que j'avais formée à ma main dès son débourrage. Il a fallu que je m'y adapte sans faire de comparaisons et que je profite de ses qualités tout en tentant de minimiser ces défauts. A nos débuts ensemble, elle m'a sévèrement rappelé qu'un cheval n'est pas une machine et que certaines choses restent toujours à négocier et à préparer.

Quels sont vos objectifs à court, moyen ou long terme ?

Les objectifs en sports amateurs sont d’abord et avant tout de se faire plaisir, mais d’un point de vue purement sportif, je compte bien terminer la saison 2015 sur le podium de la Coupe d’Europe. Pour 2016, nous sommes en bonne voie de qualification pour le Mondial en Espagne où, vu l’évolution constante de la discipline, je serais très heureux de m’inscrire dans le top 15. La jeune génération montante est sans pitié pour les vieux pionniers de la discipline comme moi, et c’est tant mieux ;o) Pour la suite, pas de projets précis, ce sera suivant l’état de mon cheval et de mon esprit de compétition qui n’est plus aussi acéré qu’auparavant. Je pense continuer à m’investir dans la gestion de la discipliner et l’organisation de concours, mais également et surtout dans l’encadrement et l’entrainement des jeunes car c’est là une des grandes carences du TREC belge.

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