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L’éthique au cœur de la pratique équestre

La LEWB participe à la campagne de Mediaplanet Belgium sur la Santé Animale.

Retrouvez notre article ci-dessous et sur le site de Médiaplanet.

Vous pouvez également le lire dans le supplément papier de La Libre Belgique du mardi 18 novembre (également téléchargeable en entier ICI).

Bien plus qu’un effet de mode qui bouscule l’actualité, le bien-être animal est un pilier fondamental de notre société moderne. A l’heure où certaines voix s’élèvent pour critiquer l’équitation ou encore pour interdire les sports équestres aux Jeux olympiques, la Fédération Equestre Internationale (FEI), la Fédération Royale Belge des Sports Equestres (FRBSE) et plus proches de nous, la Ligue Equestre Wallonie Bruxelles (LEWB) multiplient les actions de sensibilisation et renforcent leurs engagements contre toute forme de maltraitance et de violence au sein du monde équestre.

Les 5 libertés, la bientraitance et le bien-être

Charles Trolliet, Président du Conseil et Observatoire Suisse de la Filière du Cheval (Cofichev) et ancien Président de la Fédération Suisse des Sports Equestres, estime que « l’avenir de l’utilisation du cheval doit passer par la bientraitance ».  Cela revient à la responsabilité d’agir et de bien traiter nos chevaux pour que consécutivement ils soient dans un état de bien-être. Pour y parvenir, il faut réunir les 5 libertés indispensables définies par le Farm Animal Welfare Council (FAWC) pour les animaux :

  • l’absence de faim, de soif et de malnutrition
  • l’absence d’inconfort physique ou thermique
  • l’absence de douleurs, blessures ou maladies
  • l’absence de peur ou de stress
  • la liberté d’exprimer un comportement normal

Attention : il n’y a pas possibilité de compenser l’insuffisance d’une liberté par l’augmentation d’une autre. Il faut atteindre un minimum dans chacun des 5 domaines pour pouvoir prétendre au bien-être du cheval.

Comment concilier éthique et performance sans trahir ni le cheval, ni le sport ?

Comme l’explique Aurélie de Mevius, experte dans l’étude du comportement des chevaux et le développement des techniques de horsemanship : « Le cheval est un être complexe et si simple à la fois. Si l’on considère l’ensemble de ses besoins fondamentaux, on améliore ses aptitudes et on met en lumière son potentiel de manière naturelle. Les performances sportives ou autres ne seront jamais que le reflet de la santé globale du cheval. »

Grâce aux études scientifiques actuelles et aux recherches vétérinaires avancées, notamment au Centre Européen du Cheval de Mont-le-Soie, il nous est maintenant possible de comprendre et prévenir les douleurs et usures précoces d’un cheval en activité. La responsabilité du cavalier/propriétaire/coach du cheval est immense. Peut-on encore parler de victoire quand elle se fait au détriment du cheval, en utilisant certaines techniques artificielles pouvant être qualifiées de dopage ? Certains l’ont dit avec force : l’éthique et le respect du cheval, c’est parfois manquer une compétition ou refuser un titre, mais gagner en cohérence. A l’instar de certains athlètes que l’on peut citer comme modèle d’harmonie dans la relation « humain/cheval », tel notre numéro 1 mondial de dressage Justin Verboomen avec Zonik Plus, ou Lara de Liedekerke en concours complet, mais aussi Grégory Wathelet en jumping, ils ont tous à cœur d’établir un partenariat équilibré et durable avec leurs chevaux pour viser de hautes performances sur le long terme, sans faire de compromis sur la bientraitance de leurs partenaires à 4 jambes. Une forme d’excellence qui rime avec conscience.