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Endurance Internationale: Karin Boulanger & Jadara'h, numéro 1 mondiaux! Les affiliés LEWB à tous les étages supérieurs!

Endurance @Cheval-In 2022

Avec les derniers concours de décembre et la clôture de la saison sportive, qui, en endurance, s'étend désormais sur les douze mois de l'année, vient l'heure des statistiques, bilans et classements de régularité : les fameux "rankings".

Sans qu'ils aient nécessairement valeur de vérité absolue, ces derniers (parus à la mi-janvier 2023), plus que les résultats d'une seule compétition, fusse-t-elle prestigieuse ou cadre d'un championnat, présentent l'avantage de rendre compte de l'ensemble des performances d'une saison, et d'en donner une photographie panoramique, sensée plus objective que le cliché obtenu au terme d'une seule épreuve.
 
Une rapide macro analyse géo-sportive mondialiste, au travers du classement final 2022 des cavaliers, édité par la Fédération Equestre Internationale (FEI Endurance Open Riders World Ranking, 2.434 athlètes repris), montre que la tendance, observée ces dernières années, est devenue réalité : l'axe anglo-germano-saxon-scandinave a fait naufrage. Dans le Top 100 de ce classement figurent 0 Australien, 0 Néo-Zélandais, 0 Africain Austral, 0 Irlandais, 0 Allemand, 0 Norvégien, 0 Autrichien, 0 Suédois, 1 Britannique, 1 Américain, 1 Néerlandais, ... Toutes nations pourtant référentes dans le sport équestre mondial, et qui eurent, par le passé, leur momentum dans l'endurance. Mais en cette période contemporaine, la discipline apparaît, maintenant, plus que clairement dominée par les Latins et l'Orient : Amérique du Sud, Pays du Golfe, Europe de l'Est, et surtout, Europe Méridionale, avec une France et une Espagne ultra dynamiques, entraînant dans leurs sillages le Portugal, l'Italie, la Suisse et ... la Belgique.
 
Preuve d'une belle vivacité, notre pays place dans le Top 100 de ce challenge pas moins de 5 cavaliers, avec, dans l'ordre : Laura Lenges (36), Louna Schuiten (55), Karin Boulanger (63), Elisabeth Hardy (87) et Bastijns Peter (99), soit 4 affiliés LEWB pour 1 seul (l’ultime cité) venu d'une autre ligue belge. Serait-ce donc que nos constats observés au niveau planétaire trouvent un parallèle à l'échelle de notre nation ? A savoir, une prédominance du Sud.
 
En étudiant plus avant le classement des rankings FEI, il y a de quoi répondre, sans nul doute, par l'affirmative. Parmi les 15 Belges classés dans le Top 500 chez les Athlètes, 13 proviennent de la Ligue Equestre Wallonie Bruxelles. Les 3 binômes belges figurant dans le Top 100 du classement des paires cavalier-cheval (FEI Endurance Open Combination World Ranking, 3.730 couples classés) sont tous issus de la LEWB : Romane Yernaux & 3A Ushuayak (48), Pierrot Di Geronimo & Hahdes Nheeon (34) et surtout Karin Boulanger & Ph. Ibn Jadara'h (photo de Christophe Borstel, Cheval-In). Ces derniers signent, ni plus ni moins, une performance quasi historique via leur position de NUMÉROS 1 MONDIAUX. Chapeau bas à l'inoxydable amazone du Brabant Wallon, qui fêtera 64 printemps en février (dont 22 dans l’endurance de haut niveau), et qui a bien l'intention de poursuivre sa remarquable carrière avec la catalyse de ce statut ultra mérité. Quant à son cheval, de 11 ans, Ph. Ibn Jadara'h (Ibn Barrada x Gudjar x Plakat), né et élevé en Famenne, chez Rachel Jaumotte à Hour-Houyet (Phoenix Arabians), propriété de Bruno Nerincx, résidant à Ittre, il monte sur la 3ème marche du podium du challenge réservé aux chevaux (FEI Endurance Open Horse World Ranking, 3.485 classés) et crée ainsi une vitrine remarquable pour l’élevage belge du pur-sang arabe.
 
Les statistiques relatives à la participation belge sur les épreuves de 100 kilomètres et plus s'avèrent davantage édifiantes encore. Si, durant ces ultimes décennies, l'endurance internationale LEWB pouvait s'enorgueillir de constituer à tous les stades de comparaison (licences, départs, réussites, podiums, victoires), une balance favorable de, grosso modo, 70% à son crédit, en 2022, les chiffres la rendent hégémonique en tant que porte-drapeau noir-jaune-rouge sur les compétitions de haut niveau.
  • Nombre d'affiliés internationaux : 30 LEWB pour 44 Belges, soit 68%.
  • Nombre d'engagés : 164 LEWB pour 204 Belges, soit 79%.
  • Nombre de réussites : 107 LEWB pour 130 Belges, soit 82%.
  • Nombre de podiums : 31 LEWB pour 35 Belges, soit 89%.
  • Nombre de victoires : 17 LEWB pour 18 Belges, soit 94%.
Si l'on ausculte le nombre de départs, on se rend compte en plus, que 25% des départs autres que ceux de la LEWB sont dus à un seul individu (Peter Bastijns, pour ne pas le nommer), Belge bien entendu, mais résident espagnol depuis plus de 20 ans. Ah, ce Sud ...
 
Sud encore, quand on se penche sur la sélection des équipes nationales belges. Le quintet retenu pour le prochain championnat du monde senior, en février prochain à Abu Dhabi, est 100% LEWB (Karin Boulanger, Elisabeth Hardy, Louna Schuiten, Clémentine Truffet, Nicolas Willems). Nos représentantes au dernier championnat d'Europe junior, à Vic, en septembre, constituait un trio 100% LEWB (Clara Darmstaedter, Line Dubois, Zoé Snoeck) qui pourrait s'élargir en 2023, grâce à des espoirs émergents (toujours LEWB) comme Jade Carnel, Lara Lemaire et Ange Sabeau. D’ailleurs, dans le FEI Endurance Young Riders World Ranking, le classement 2022 réservé aux athlètes de 14 à 21 ans (488 classés), nos 5 compatriotes y figurant sont toutes affiliées LEWB, avec, en prime, 2 Top 100 : Lara Lemaire (50ème) et surtout, Clara Darmstaedter qui, dans les pas de son mentor Karin Boulanger, signe, comme en 2020 et 2021, un Top 10 (7ème) !
 
Conclusion. Malgré les turbulences belgo-belges qui ont agité la discipline ces 4 dernières années, l’endurance LEWB et ses affiliés ont su maintenir le cap sportif et faire passer ainsi leur « haut niveau » de statut majoritaire à celui d’absolu (en Belgique, bien entendu. Restons les pieds sur terre). Merci pour elle.
 
Mais le sport est ainsi fait que les vainqueurs d'aujourd'hui peuvent rapidement porter le maillot des vaincus de demain. Il appartient dès lors à la LEWB de redoubler d’attention, de travail et de motivation pour maintenir ses performances, tant sur le plan international que national. A ce dernier propos, solidarité belgicaine oblige, l'endurance LEWB se montre, bien évidemment, toute prête à un partage de ses compétences et de son savoir-faire vers d'autres entités ou individualités, désireuses de progresser.
 
2023 est là. Promis, on tâchera de faire au moins aussi bien qu'en 2022. Excellente saison sportive à toutes et à tous !