Buftea 2025 c'est fini. Organisé en Roumanie, dans la grande banlieue de Bucarest, samedi 20 septembre, ce Mondial Endurance pour juniors aurait pu faire le plein de nations émergentes venues de l'Est. Il n'en fut rien, ou si peu. Hormis des équipes complètes estampillées Roumanie, Bulgarie et Turquie, d'autres pays comme la Pologne, la Croatie, la Hongrie, la Slovaquie ou l'Estonie n'alignaient que un ou deux concurrents, parmi les quelque 90 partants issus de 26 sélections (dont 18 avec équipe) en provenance d'Europe, Asie, Océanie, Afrique, et Amériques.
Et si le dernier Mondial Senior (Monpazier 2024) avait vu la hiérarchie mondiale bouleversée, via notamment des médaillés comme la Chine ou la Malaisie, il n'en fut rien. A Buftea, les vieilles habitudes ont refait surface. Les Emirats et le Bahrein ont dominé les débats de la tête et des épaules dès l'entame des 120 km. Ils auraient pu (et dû) truster tous les podiums. Mais, trop occupés à ne vouloir rien céder au voisin, ils ont négocié la dernière boucle à du 32 km/h pour, logiquement, se faire éliminer la majorité de leurs chevaux au contrôle final. S'ils arrivent au bout du compte à monopoliser le podium individuel (#1 pour les Emirats, #2 et 3 pour le Bahrein), ils laissent les médailles d'équipe aux 3 historiques meilleures nations européennes : la France (magistrale de savoir-faire) se couvre d'or, l'Espagne d'argent et l'Italie de bronze.
La Belgique alignait un trio d'amazones duquel seule Lara Lemaire trouvera grâce dans le classement final. Avec la jument Inaya Al Rius (2012, Sheraky de la Pomme x Condor, propriété du Haras de l'Eaunoire), elle termine en 31ème position à du 16,21 km/h de moyenne (89 partants, 45 classés). Une performance en-deçà de ses 18,53 km/h, de l'an dernier, au Championnat d'Europe en Sardaigne, mais qui voit Inaya réussir une 11ème CEI (sur 14 entreprises) et un succès de plus pour la cavalière au nombreuses victoires et double titre de championne de Belgique (2024 & 2025).
Éliminées, l'une pour boîterie, l'autre pour métabolique, la plus jeune de nos représentantes (Rani Lips, 15 ans) et la plus expérimentée (Clara Darmstaedter) devraient rapidement rebondir. Aucune raison d'imaginer une autre solution.
