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J'peux pas, j'ai poney!

    

Dominique et Louise Joassin

Prénom et nom : Dominique Joassin et Louise Joassin

Dates de naissance : 06/10/1971(Dominique) et 09/09/2002 (Louise)

Installations sportives : Couthuin

Discipline(s): Jumping

 

Parcours équestre

Cela fait plusieurs années que Dominique Joassin et sa fille Louise partagent la passion des chevaux et du saut d’obstacles. Si la jeune cavalière a grandi dans le milieu équestre, ce n’est pas le cas de son père, qui a débuté l’équitation sur le tard. « Lorsque j’étais gamin, mon rêve était de faire de la moto mais mes parents n’étaient pas d’accord », raconte-t-il.  « J’ai pratiqué beaucoup de sports différents, puis vers l’âge de 14 ans j’ai commencé à monter dans les bois avec des amis. J’ai tout de suite apprécié le rapport à l’animal, la sensation de liberté que ça me procurait. »

 

Dominique Joassin a ensuite participé à ses premiers concours et a eu comme premier professeur d’équitation Félix-Marie Brasseur. Il pratiquait l’équitation juste pour le plaisir, jusqu’à ce qu’il gagne sa première épreuve... « C’était une toute petite hauteur mais ma mère a cru que j’étais un champion et mes parents, qui ne connaissaient rien aux chevaux, ont commencé à s’intéresser à l’équitation », raconte-t-il en riant. « Lorsque j’ai redoublé une année en secondaire, ils m’ont fait travaillé tout l’été avec Hervé Daout, qui m’a pris sous son aile et m’a permis de faire un bond en avant. »

Par la suite, Dominique Joassin a aussi monté avec des entraîneurs comme Jos Kumps ou Albert Voorn, ce qui lui a permis de forger sa propre équitation. En parallèle, il a franchi les échelons en compétition, a participé à ses premiers CSI, et de fil en aiguille il est devenu cavalier professionnel après avoir terminé ses études secondaires. Ses parents l’ont aidé à se lancer en achetant des chevaux, en élevant un peu et en investissant dans des infrastructures près de la maison familiale. Ils y ont construit des installations équestres, mais aussi des logements que Dominique Joassin a mis en location. « J’estime que « vivre de sa passion » sont deux choses qui ne vont pas ensemble », confie-t-il. « Je n’ai jamais voulu vivre par les chevaux, mais pour les chevaux, c’est pourquoi j’ai fait en sorte de développer des sources de revenus qui ne sont pas dépendantes de mes activités de cavalier. »

Dominique Joassin a aussi tenu à fonder une famille et est père de 3 enfants, mais seule sa fille Louise (18 ans) est cavalière. « J’ai commencé à monter avec ma sœur vers l’âge de 6 ans, puis j’ai arrêté avant de reprendre plus sérieusement vers mes 11-12 ans », raconte-t-elle. « Au départ papa m’a envoyé en poney club, puis j’ai voulu acheter mon propre cheval. »

Impressionné par la détermination et la passion dont Louise faisait preuve, Dominique Joassin a alors choisi de coacher lui-même sa fille. Il n’apprend pas seulement à Louise à monter à cheval, mais essaye aussi de lui inculquer tout ce qui est nécessaire pour réussir en tant que cavalière. « L’idée n’est pas qu’elle monte juste pour gagner, mais qu’elle sache comment être sans faute, qu’elle apprenne à se tenir à un plan de parcours, qu’elle améliore son mental, etc », précise Dominique Joassin. « J’essaye aussi de petit à petit transmettre à Louise des responsabilités à l’écurie. »

 

Chevaux

Aujourd’hui, les écuries de la famille Joassin rassemblent une quinzaine de chevaux. Au fil des ans, Dominique Joassin a mis en place un système qui lui permet d’être propriétaire de ses montures et donc d’en avoir totalement le contrôle. Par le passé, il a toutefois formé et monté de nombreux chevaux pour le compte de (co)propriétaires.

Dans les années 1990, sa carrière a notamment été marquée par Lollipop 12 et Danton du Bosquetiau, avec qui il a accédé à des étapes de Coupe du monde ou Coupes des nations. « Hélas Danton s’est cassé le pied à la longe, et ça a été un moment vraiment difficile », confie-t-il.

Durant les années qui ont suivi, Dominique Joassin a principalement monté des jeunes chevaux, puis il a décidé de se relancer vers un plus haut niveau dans le courant des années 2000, avec des montures qui lui appartenaient. Il a notamment redémarré avec Dark de la Hart, un cheval qu’il a formé et avec qui il a retrouvé les Coupes des nations. Le cheval a ensuite poursuivi sa carrière avec Quentin Judge.

Par la suite, il y a eu d’autres chevaux marquants comme Best of Opus Dei Z, qui a lui aussi atteint les Coupes des nations et les CSI jusqu’à 5*, ou encore Si La Sol de Greenbay Z et Win Luck de Gelivaux que le cavalier a amenés en CSI 3 et 4*. « C’est une fierté et une satisfaction personnelle d’avoir débourré et débuté plusieurs chevaux, puis de les avoir emmenés le plus loin que je pouvais », confie-t-il.

Aujourd’hui, Dominique Joassin poursuit d’ailleurs dans cette voie. Il place notamment beaucoup d’espoirs dans In Love et Bingo Z, deux chevaux qui prennent 7 ans en 2021. « Même si je n’avais pas l’intention d’acheter un cheval, j’ai acquis Bingo Z car il m’a vraiment interpellé. Quant à In Love, elle est particulière car c’est un produit de mon élevage et elle provient de deux chevaux que j’ai montés : Best Of et Si La Sol. »

Louise Joassin, quant à elle, a démarré ses premiers concours avec une jument nommée Vaillante. Ces dernières années, elle a monté une dizaine de chevaux, ce qui lui a permis « de prendre de l’expérience et d’apprendre à créer une bonne entente avec différentes montures », confie-t-elle. Il y a toutefois un cheval qui compte plus que les autres pour Louise Joassin : Hermanie. « C’est une jument que papa a formée et mise sur les grosses épreuves avant de me la confier », explique la jeune fille. « C’est avec elle que j’ai fait mes débuts en children, mais c’est aussi avec elle que j’ai participé à mes premiers championnats et concours internationaux. »

Parmi les chevaux que Louise Joassin a montés, Sherman Sitte garde aussi une place particulière : « Je l’avais au pair et il m’a beaucoup appris, m’a donné de l’expérience. » Il a notamment offert à la jeune cavalière sa première victoire internationale à Vejer de la Frontera en 2017.

 

Performances 

Le palmarès de Dominique Joassin compte de multiples victoires internationales jusqu’en CSI 4*. Il a notamment remporté le Grand Prix 2* de Dinard en 2014, ou encore la Coupe des nations avec l’équipe belge à Lisbonne en 2012. Il s’est également classé 2e du Grand prix 3* de Lisbonne en 2016, ou 3e de celui de Vimeiro en 2012. Dominique Joassin a aussi participé à deux championnats d’Europe lorsqu’il concourait en Young riders, avec à la clé une médaille d’argent par équipe à San Remo. En plus de Lisbonne, il a aussi représenté la Belgique en Coupes des nations à de multiples autres occasions.

Bien qu’encore jeune, Louise Joassin a déjà elle aussi un beau palmarès derrière elle. Elle a terminé 5e de son premier championnat de Belgique scolaires, et a remporté la Coupe de Belgique juniors en 2019 et 2020. Elle a aussi été sacrée championne LEWB dans la même catégorie en 2018. Au niveau international, Louise Joassin a remporté quelques victoires, dans une dans le Grand Prix 1* de Liège en 2018. Elle a aussi participé aux championnats d’Europe children en 2016 à Millstreet, où elle a fini meilleure belge avec sa 13e place en individuel. « C’était vraiment un beau symbole car c’est là que j’avais participé à ma première Coupe des nations avec Lollipop », souligne son père. « Ce sont des souvenirs impérissables. » 

 

Objectifs

Louise Joassin vient de débuter un baccalauréat en relations publiques, mais son intention est de se lancer professionnellement dans les chevaux après ses études. Elle et son père visent tous deux le plus haut niveau en compétition, c’est pourquoi Dominique Joassin s’est lancé dans l’élevage il y a quelques années. « J’ai toujours voulu élever, et je m’y suis mis il y a un peu moins de dix ans afin de produire des chevaux pour Louise et moi-même », explique-t-il. « Je n’ai en effet pas la capacité d’acheter des montures de Grands Prix, donc je les fabrique avec des chevaux que j’ai montés et qui me tiennent à cœur. De plus, c’est une aventure magnifique d’amener des chevaux au plus haut niveau. »

Les produits les plus âgés de l’élevage ont 7 ans, donc il faudra attendre encore un peu avant de les voir s’illustrer dans les plus grosses épreuves. En attendant, Louise Joassin compte se lancer en 2021 sur le circuit young riders avec sa fidèle Hermanie qui l’accompagne depuis les épreuves children.

 

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