Info :

J'peux pas, j'ai poney!

    

Charlotte Philippe

© Christophe Bortels

Prénom et nom : Charlotte Philippe

Date de naissance : 30/07/1993

Installations : Charneux (écurie privée)

Discipline : jumping

 

Parcours équestre

Charlotte Philippe partage sa passion pour les chevaux avec sa maman et sa grande sœur, qui possédaient leur propre cheval lorsqu’elle était toute petite. « Je ne m’en souviens pas mais on m’a raconté que très jeune, je demandais déjà à monter en selle avec elles à la fin de la séance », raconte la cavalière. « Vers 3-4 ans, je faisais régulièrement des promenades à shetland puis j’ai commencé à monter tous les mercredi au Tulipier à Grand-Rechain. » Aux cours hebdomadaires sont venus s’ajouter des stages, puis des séances de plus en plus fréquentes et enfin de premiers concours d’obstacles. Charlotte Philippe a peu tourné à poney car elle a rapidement commencé à monter la jument de la famille, Mc Quinine. 

« Au début ma sœur et moi faisions chacune une épreuve en concours, mais cela a fini par devenir ma jument et c’est moi qui montait plusieurs épreuves », se souvient Charlotte Philippe.

La passion de la jeune fille n’a cessé de grandir au fil des ans, et l’envie de travailler dans les chevaux s’est rapidement imposée. Il a cependant fallu un peu de temps pour qu’elle se concrétise… « Mes parents m’ont poussée à faire des études donc j’ai réalisé un baccalauréat en comptabilité, en parallèle de quoi je continuais à monter quelques chevaux. » Une fois diplômée, Charlotte Philippe n’a pas renoncé à l’équitation mais a travaillé quelques années en tant que comptable. Elle a finalement franchi le cap et s’est lancée comme cavalière à temps plein il y a environ trois ans. Elle possède désormais sa propre écurie à Charneux et vit au rythme de ses chevaux. « Ils sont un peu comme des membres de la famille », confie-t-elle.

 

Chevaux

Durant sa carrière, Charlotte Philippe a monté quelques chevaux de propriétaires comme Surprise des Cours, avec qui elle a notamment remporté la finale du Classic Tour 1m20 à Liège en 2010. Ses débuts en compétition ont aussi été marqués par d’autres chevaux comme Mc Quinine, la jument de la famille. « Même si j’avais peu d’expérience je pouvais lui faire confiance, elle était exceptionnelle », raconte Charlotte Philippe. « Ce n’était pas un cheval de Grand Prix mais elle tournait court et c’est grâce à elle que j’ai appris à monter les barrages. »

La cavalière a aussi évolué grâce à Arizona, jument avec qui elle a participé à ses premiers concours internationaux. Comme beaucoup de ses autres montures, elle était arrivée jeune dans les écuries de Charlotte Philippe et le couple a gravi les échelons ensemble. « C’est aussi une de mes juments de cœur, et même si nous apprenions toutes les deux en même temps elle m’a permis de franchir des caps, notamment ceux du mètre 30 et du mètre 40. »

Le cheval qui a le plus influencé la carrière de Charlotte Philippe jusqu’à présent est toutefois Jerenmias van het Hulstenhof, désormais plus connu sous le nom de Hello Jefferson. Sa vente à Scott Brash a en effet permis à la cavalière de se lancer professionnellement, mais Jerenmias représente bien d’autres choses pour elle : « Je l’ai acquis à 5 ans et il avait déjà fait beaucoup d’écuries car il était très compliqué et délicat. Je le savais mais j’ai quand même voulu tenter le coup avec lui, car il avait des qualités incroyables. » Charlotte Philippe avoue qu’elle a parfois voulu baisser les bras, mais sa patience a porté ses fruits. Petit à petit, le couple s’est mis à conquérir les podiums et les victoires en CSI 2*, et Jerenmias a commencé à susciter l’intérêt des acheteurs. « Un jour, Scott Brash nous a vus à Peelbergen et il est venu nous trouver après l’épreuve pour savoir si le cheval était à vendre », se rappelle Charlotte Philippe. « Pour moi il n’était pas question de m'en séparer donc j’ai refusé, mais Scott Brash a continué à insister pendant plusieurs mois. La décision a été difficile à prendre mais elle m’a permis d’avancer dans mon parcours, et je suis heureuse de voir Jerenmias dans la lumière et dans la liste pour les Jeux olympiques de Tokyo ! Cela conforte mon choix et récompense le fait que j’ai cru en lui. »

Le départ de Hello Jefferson a laissé un vide dans les écuries de Charlotte Philippe mais il a permis à un autre cheval d’émerger : Cacharel de Amoranda Z. « Je n’avais pas d’autres chevaux de ce niveau donc je me suis davantage concentrée sur elle.  En un an, elle est passée du mètre 20 aux Grands prix 1m45 et est devenue mon cheval de tête. » Cacharel est arrivée à 7 ans chez Charlotte Philippe mais elle était très verte et très sensible. « Elle n’avait jamais fait de parcours donc je ne savais pas trop vers où on allait, mais j’ai eu un coup de cœur pour elle. Aujourd’hui elle reste délicate mais nous avons parcouru beaucoup de chemin et elle a bien évolué ! »

Aujourd’hui, Charlotte Philippe peut aussi compter sur Godiva S, une jument de 9 ans très compétitive sur 1m40 et qui épaule Cacharel. La cavalière est propriétaire de la majorité de ses montures et ses écuries comptent 8 chevaux au travail, plus quelques jeunes. Elle pratique un peu l’élevage, notamment en effectuant des transferts d’embryon avec ses juments Cacharel et Godiva.

En attendant cette relève potentielle, Charlotte Philippe peut déjà compter sur d’autres chevaux prometteurs comme Electro van de Kromsteeg Z en qui elle croit beaucoup. « Il a beaucoup de qualité et aussi beaucoup de force. Il doit apprendre à l’utiliser à bon escient mais il fait beaucoup de progrès. »

En général, Charlotte Philippe aime former ses chevaux elle-même, voire les débourrer quand c’est nécessaire. Elle fonctionne comme cela presque depuis ses débuts, et c’est devenu une habitude pour elle. 
 

Performances

Charlotte Philippe a récemment fait l’actualité en remportant le Grand Prix 2* de Courrière avec Cacharel. Il s’agissait de sa première victoire à ce niveau et la décrocher devant son public et devant Grégory Wathelet a rendu ce moment encore plus inoubliable.

La cavalière reste aussi marquée par la 5e place qu’elle a décrochée en 2020 avec Cacharel dans le championnat de Belgique seniors. « Je crois que personne ne s’attendait à me voir là, notamment parce qu’on ne me connaissait pas », confie-t-elle. « L’épreuve était haute et difficile, il y avait une concurrence importante et je suis heureuse d’avoir fait deux beaux sans-faute en finale. »

Charlotte Philippe a aussi été sacrée deux fois championne GEPL avec Arizona et Jerenmias, et a à son actif une longue série de victoires et podiums en CSI 1 et 2* avec ses divers chevaux. Elle a également participé aux championnats du monde des jeunes chevaux à Lanaken avec Godiva S. 

 

Objectifs

Cette année, Charlotte Philippe aura normalement l’occasion de participer à ses premières Coupes des nations en CSIO 3*. « C’est un bel aboutissement de porter les couleurs de la Belgique et cela me tient à cœur », souligne-t-elle. « Il y a beaucoup de bons chevaux et cavaliers en Belgique donc c’est un rêve d’avoir accès à ce genre de sélection. »

La cavalière aura aussi à cœur de réaliser à nouveau un bon résultat au championnat de Belgique à Lanaken en septembre. Pour ce qui est du plus long terme, Charlotte Philippe préfère ne pas faire de plans trop précis : « Je rêve bien sûr de championnat du monde ou de Jeux olympiques, mais je sais que c’est quelque chose que peu de monde concrétise. Je veux essayer d’aller le plus haut possible, mais cela dépendra de la santé et de la forme de mes chevaux. Je n’ai en effet qu’une Cacharel dans mes écuries, et pas 4 ou 5 comme d’autres cavaliers. »

Charlotte Philippe travaille en effet de façon artisanale et familiale, mais cela n’a pas empêché la belle réussite qu’on lui connaît et cela ne l’empêchera sans doute pas d’atteindre d’autres sommets !

Charlotte Philippe et Cacharel © Christophe Bortels
Charlotte Philippe et Cacharel © Christophe Bortels

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